Le livre…

Qu’est-ce qui définit quelqu’un ? Qu’est-ce qui est révélateur ? Pour se comprendre, que faut-il convoquer ? Se comparer à qui ? aux autres ? à soi avant ? à l’humanité en général ?
À tout, et surtout aux faits, subjectivement sélectionnés, pense Charly Delwart en nous livrant cette très originale et percutante biographie en chiffres, en graphiques et en diagrammes. Ces faits « choisis » trouvent, dans les multiples textes qui émaillent cette autobiographie, des échos et des prolongements.
« Les données qui suivent sont celles de ma vie jusqu’à maintenant, certaines fondées sur une remémoration des événements qui l’ont composée, d’autres sur les études, recherches et statistiques disponibles. Elles sont le bilan de ma personne à un instant T. Je suis né, comme tout le monde, à un endroit précis et à un moment précis. Ces données sont donc aussi celles d’un homme occidental vivant au XXIe siècle. »

Databiographie, Parution le 28 août 2019, 19 €, 135 x 210, 336 pages, ISBN : 9782081479715.

Charly Delwart est né à Bruxelles en 1975. Écrivain et scénariste, il a longtemps vécu en Belgique avant de s’installer à Paris. Il a publié quatre romans aux éditions du Seuil, dans la collection « Fiction & Cie » : Circuit (2007), L’Homme de profil même de face (2010), Citoyen Park (2012) et Chut (2015).

Charly Delwart…

Comment est née l’idée de ce livre ?

J’ai eu l’idée du livre en lisant une statistique qui disait qu’il y a sur la Terre 200 000 loups sauvages pour 400 millions de chiens. Une comparaison simple, qui décrit ce que le monde est devenu, ce qu’on a perdu en animalité, en sauvagerie. Je me suis demandé quels chiffres, appliqués à ma vie, seraient aussi parlants. J’ai commencé à lister et à organiser des éléments de tous ordres : pratique, existentiel, intime, physique, mental, en me demandant ce que ça raconterait de moi, à 44 ans. Dans une époque de big data, je voulais investiguer le little data. Il y avait une approche soudain très brute des choses de l’existence. J’ai creusé cette piste, en me rendant compte que le terrain d’exploration était large : tout ce qui fait une vie peut être quantifié. Et que c’est un biais nouveau pour dresser une biographie, et proposer des éléments pour que chacun puisse finalement dresser la sienne.

Les data ont beau être des données objectives, n’est-ce pas le livre le plus intime que vous avez écrit ?

Sans doute, car il s’agit d’épuiser quarante-quatre années d’existence. C’est donc moi, en long et en large, au passé et au présent. Néanmoins, dans l’écriture, on peut tout dire et conserver sa pudeur, c’est une intimité choisie. Et qui je suis, qui on est, se dévoile aussi dans ces choix, dans ce qu’on choisit de révéler ou de garder pour soi, que ce soit un élément fondateur ou un détail.

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